Des neoruraux les éco-villageois ?

Vous avez certes déjà entendu parler des éco-villages! Qui plus que ceux qui en sont à l'origine peut se targuer d'être un véritable et sévère néorural? Bien souvent issus de familles aisées, ayant suivi des études supérieures en tous domaines, ils décident un jour de tout quitter, boulot, amis, ville aux transports en communs abondants et à l'offre commerciale explosive, voire même parfois famille, pour aller retrouver trois, quatre compagnons de fortune dans un trou perdu verdoyant où tout est à construire, à imaginer, à discuter!

Le confort totalement inexistant n'est même pas la priorité... Les discussions vont bon train, quel avenir pour cette petite communauté? Relations avec l'extérieur ou autonomie la plus stricte? Quel système de valorisation du travail? Comment prendre en charge les enfants et les plus âgés? Ce n'est ni plus ni moins la tentative, certains diront l'utopie, de créer une société idéale à taille réduite, où chacun puisse s'épanouir et goûter au bonheur de la vie sociale.

Autonomie, respect, solidarité, ouverture, convivialité, liberté de croyance individuelle sont les valeurs récurrentes dont s'inspirent les fondateurs.
Les grandes lignes sont communes à beaucoup d'éco-villages: agriculture biologique, éco-construction, énergies renouvelables (place considérable du solaire), artisanat local et traditionnel (boulangerie, bourrellerie, menuiserie...). Certains développeront des centres d'accueil, une offre de formation en agriculture bio, en construction écologique, des stages de relaxation et ressourcement...

Quoi qu'en dise certains, rien à voir avec des sectes! Personne ne peut tirer profit de pareille organisation, elle ne vit que par elle-même et pour elle et les décisions sont prises collégialement.

En Puisaye-Forterre, il n'en existe pas à ma connaissance... ça se saurait quand même!!
Mais la semaine dernière, notre petite famille a eu l'heureuse surprise d'accueillir près de chez nous, quelques jours si vite passés, Fanny et sa jument Lolita, traversant notre pays pour rejoindre d'un pas certain mais non pressé la Bretagne. Alors si vous entendez le pas cadencé de Lolita ou le crissement des freins de la roulotte, n'oubliez pas d'aller saluer notre amie, sa jument, son chien, sa poule et son coq, ce sera un moment de bonheur assuré où bien néoruraux que nous sommes, on se dit qu'il existe encore bien plus grande aventure que d'aller reproduire des habitudes citadines à la campagne!